Retrouvaille et abandon [PV Nakajima]

~> Boite de nuit, Retrouvailles [PV Aioros]

[Ouai, un sujet entre moi et moi !! ]

------------------------------------------------------------------------------


Il sortait tranquillement de la boite de nuit, dirigeant ses pas vers ce premier lieu où il rencontra Nakajima. Ce n'était pas tellement compliqué, et en même temps, ce n'était pas si simple que cela. Toute personne connaissant ne serait-ce qu’un peu Erèbe, aurait facilement pu deviner qu’il s’agissait du parc de la ville.
En effet, c’était l’un des lieux préféré de ce dieu des Enfers. Et pourtant, on ne l’y voyait pas souvent, sans doute parce qu’il ne voulait pas que l’on sache qu’il aimait particulièrement bien la nature.

Ca mis à part, le voilà partit pour le lieu du rendez-vous, avec un semblant d’avance sur le temps visiblement, à moins que Nakajima n’ait eu un empêchement de dernière minute, chose que n’accepterait pas Erèbe. Mais il prit son mal en patience et s’assit sur un banc, au centre du parc. A cette heure, il n’y avait personne, et heureusement, Dieu seul sait ce qui se serait passé s’il y avait eu des témoins.
Peut-être ne s’en seraient-ils pas tirés vivant, avec le caractère de cochon de notre petit dieu, ça ne serait pas très étonnant.

Soufflant, il se releva presque aussitôt après s’être assit, pour s’agenouiller devant un parterre de fleur. C’était une des rares choses qu’il aimait bien faire, observer les fleurs. Cela le calmer, le rendait paisible à un point inimaginable. Alors, tenant délicatement, pour ne pas la froisser ou même la blesser, une petite rose entre ses doigts, l’Obscurité des Enfers eu un petit sourire qui se posa sur son visage. Il se sentait bien là, à tenir cette petite chose entre ses doigts, en sachant que jamais elle ne lui ferait de mal s’il y prenait garde.
C’est en entendant des pas qu’il se releva vivement et plaça ses mains dans son dos, le regard au lointain horizon, les pensées tournées vers Nakajima, et pourtant, vers Aioros aussi. Ce jeune idiot de chevalier d’or l’avait laissé perplexe. Pourquoi avait-il acceptait de le revoir demain ? C’était absurde, jamais il n’aurait du dire oui si vite, et pourtant, il l’avait fait. Quel idiot !

Se retournant vers les pas qui approchait, il reconnu rapidement la silhouette de Nakajima. Lui était vraiment un idiot, pour ne jamais chercher à se cacher de ses ennemis, ou des personnes qui disent vouloir le récupérer. A moins qu’il n’ait une idée en tête, se serait fort possible après tout ce qu’il lui avait apprit, et aussi, après tout ce que lui avait enseigner Shaka.
Passant une main dans ses cheveux, histoire de replacer ceux-ci, Erèbe s’avança à son tour vers Nakajima. A sa hauteur, il leva une main vers lui pour le gifler. De rage, il aurait pu le tuer, mais il s’en retint, il y tenait de trop, il lui était et lui serait trop utile. Si ça se trouve, il pourrait même tuer Hadès grâce à lui.

_ Pourquoi es-tu si en retard ?

Sa voix était froide, alors qu’un instant plus tôt avec Aioros, elle fut douce, presque triste. Mais là, c’était totalement différent, il était face à sa chose, à celui qui LUI ressemblait en premier lieu (sauf que maintenant on sait que c’est Aioros qui lui ressemble le plus ^^). Alors il ne se ménagerait pas.
Lorsqu’il vit Nakajima la main sur la joue, le regard plat, comme toujours, sans une once d’expression, il se calma un tant soit peu. Il osait espérer que son explication soit valable.

[~> Habitations, Appartement de Nakajima]

Il avait eu peine à endormir de la sorte Rhadamanthe, pourtant il n’avait pas d’autre choix pour le protéger, et la lettre, la lettre était là pour lui expliquer ce qui se passerait, mais surtout, s’ils se revoyaient, elle était là pour lui rappeler à lui ce qu’ils avaient vécu ensemble, en espérant que s’ils se voyaient, Rhadamanthe l’aurait sur lui pour lui montrer.
Parant en toute hâte vers le lieu de rendez-vous, soit le parc d’Athènes, Nakajima eu la peur qui s’éprit de lui. Et si jamais il ne pourrait plus jamais revoir son Ange ? Comment ferait-il ? Souffrirait-il de son absence ? Plutôt que d’y penser, il s’avançait vers le cœur du parc, parce qu’il était presque sûr qu’il y trouverait, là bas, Erèbe. Finalement, il continua tout doucement sa marche.

Un peu après son entrée dans le parc, il reconnu la silhouette du dieu fleuve des Enfers. Là, il s’attendait au pire, mais certainement pas à se faire gifler tout simplement, et se faire réprimander son retard.
Souriant faiblement, tout en gardant au fond de ses yeux un reflet plat, il s’expliqua :

- Si je suis en retard, c’était pour éviter de venir accompagné de Rhadamanthe. J’ai du l’endormir avec des somnifères, sinon je ne pouvais pas partir. Et comme je sais que s’il m’avait accompagné vous n’auriez pas hésité à le faire souffrir mille morts devant moi, ou par moi, j’ai préféré faire en sorte qu’il reste chez moi, et qu’il ne me suive pas.

Voilà, son explication était donnée, il n’avait rien d’autre à ajouter pour son retard, si ce n’est qu’il aurait aimé rester encore un peu plus longtemps avec Rhadamanthe, pouvoir encore maintenant le serrer fortement dans ses bras et oublier ses obligations envers Erèbe, envers Shaka, envers Athéna même. C’est là tout ce qu’il demandait, simplement, purement.
Mais ça, il se doutait bien que ça ne lui serait pas accordé, il savait qu’Erèbe aimait trop l’avoir à ses côtés pour lui accorder une telle chose, et bien tant pi, il aura au moins passé quelques jours heureux en compagnie de Rhadamanthe, même si aux premiers abords, cela avait plus l’air d’un combat à mort que d’un amour sans faille. Et pourtant, en regardant le résultat, l’un et l’autre ne pouvait plus se passer de l’autre. Quelle ironie tragique du sort.

Finalement, il se prit à demander, aussi platement qu’il lui avait expliquer les raisons de son retard :

- Pourquoi vouliez-vous me voir maître ?

En effet, cette question le titillait depuis le coup de téléphone que ce dernier lui avait donné. Alors, qu’elle était la réponse à cela ?

Erèbe fut étonné de le voir réagir aussi platement, après tout ce qu’il avait du vivre auprès de Rhadamanthe, il l’aurait pensé plus vif et plus hargneux. Mais visiblement, il n’en n’était rien, il n’avait pas tant changé que cela, ou du moins, pas envers lui.
Cependant, la question le fit sourire. Oui, pourquoi voulait-il qu’il revienne à lui ? C’était pourtant simple non ? Il le voulait près de lui, il voulait être son seul maître, son seul propriétaire, le seul à avoir une emprise sur lui, quelle qu’elle fusse. Ceci, il le lui expliqua comme sui :

_ Tu es miens, Nakajima, tu t’es donné à moi pour retrouver ton maître. Alors, il me semble normal pour un propriétaire que de rechercher son bien disparu non ? Tu n’as strictement rien à faire avec ce surplis d’Hadès, tu m’appartiens petit apprenti, toi et tes sentiments sont et seront mien à jamais. Est-ce clair ?

Le ton monté, il ne se contrôlerait plus longtemps, il fallait en finir une bonne fois pour toute, et maintenant de préférence. Erèbe devait récupérer les sentiments de Nakajima, les lui retirer, lui faire oublier son amour pour Rhadamanthe une bonne fois pour toute.
C’était simple à faire. Il se rapprocha encore un peu plus du jeune homme, puis plaçant ses deux index sur les tempes du disciple de la Vierge, il ferma les yeux.

Nakajima ne chercha même pas à se débattre, car il savait que sinon, le geste serait douloureux, il l’avait vécu la première fois… la première fois ? Tiens, qui avait-il aimé la première fois ? Les questions se bousculèrent dans sa tête, mais cela ne dura pas longtemps, il fut vite engloutit dans les ténèbres, et s’endormit très rapidement, peut-être trop à son goût d’ailleurs.
Mais ses rêves n’étaient pas des rêves qu’on faisait lorsque l’on dormait calmement, c’était plutôt de ces rêves qu’on vous force à faire, pour oublier…

Il se voyait dans les bras d’Erèbe, souriant comme un enfant, heureux comme un homme amoureux pourrait l’être dans les bras de l’élu de son cœur. Il ne savait plus, Shaka, qui était-il ? Rhadamanthe, qu’avait-il vécu en sa compagnie ?
Il ne savait plus rien, ce n’était plus dans son esprit, c’était autre part… C’était caché, scellé par une force indestructible seul.

Puis il se réveilla. C’était le lendemain, il se trouvait dans la maison d’Erèbe, il la reconnaissait, il l’aimait bien à vrai dire, et il s’y sentait paisible, à chaque fois qu’il s’y trouvait. Cependant, bien qu’il fasse encore jour, la nuit commençait à tomber, il avait dormit tant de temps que cela ? Un jour complet, enfin presque…
Se leva des draps, il remarqua qu’il était complètement nu. Que s’était-il passé ? Avaient-ils… ? Non, son corps s’en serait souvenu tout de même, alors quoi ?
Se hâtant vers le salon en enfilant une robe de chambre, Nakajima dévala les escaliers et tomba nez à nez avec Erèbe, lequel avait un plateau à la main, un plateau repas, très certainement adressé à lui. Manquant de le heurter, il s’arrêta net et le dévisagea.

Erèbe rattrapa de justesse Nakajima dans ses bras, avant qu’il ne percute le sol de plein fouet. Le portant contre lui, il dirigea ses pas vers sa demeure, là, il déshabilla le jeune homme et l’installa dans son lit. La journée passa, et le soir arriva lentement.
Partant dans la cuisine, car se doutant du proche réveille de sa petite chose, Erèbe revint de la salle avec un plateau repas. En allant pour prendre les escaliers, il se trouva rapidement et de façon inattendue devant Nakajima. Souriant il lui tendit le plateau et l’invita à aller s’asseoir dans le salon. De là, il lui donna les consignes à respecter dans la maison, et surtout, lui ordonna de ne la quitter en aucun cas, à moins de vouloir mourir. Il n’avait droit de partir de la maison que si Erèbe l’accompagnait, et sous aucun autre prétexte.

Visiblement, il l’avait comprit, alors, Erèbe pouvait partir tranquille à son rendez-vous avec Aioros, lequel n’allait plus tarder, puisque le Soleil se couchait.
Expliquant calmement à Nakajima qu’il sortait, il prit son grand manteau noir et partit en direction de la boite de nuit, où il espérait fortement retrouver ce jeune chevalier d’or, passer une nuit à parler et à répondre aux interrogations qu’il avait envers lui, lui poser quelques questions si c’était possible, puis retourner s’occuper de sa chose, et ensuite… … qui sait ?
Hâtant sa marche en direction de la boite de nuit, donc, il se demandait si Nakajima allait bien respecter ses consignes à la lettre. Mais comme il lui avait presque ôté tout sentiment, toute envie, le dieu fleuve ne doutait pas qu’il reste dans la demeure tout du moins, même s’il se baladait un peu partout à l’intérieur, les domestiques sauraient le remettre à sa place.

Souriant, il partait finalement soulager à son rendez-vous galant. Il allait enfin savoir si ce qu’il pensait été vrai, si Aioros lui ressemblait réellement. Mais, croira-t-il à son histoire abracadabrante ?

[~> Boite de nuit, Retrouvailles]